La guerre économique dans l’industrie du déchet

L’industrie des déchets est un secteur particulièrement sensible. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, cette activité a été pointée du doigt par administration française. A l’époque, la direction des impôts n’a pas pu appliquer une taxe à la valeur ajoutée en raison de la difficulté du contrôle des flux et des pratiques de nature criminelle (1).

Les affrontements concurrentiels ont été particulièrement durs dans ce secteur. Au cours des années 90, le numéro 1 mondial Waste Management a été sorti du marché français après une dizaine d’années d’affrontements avec des industriels français.

L’exportation de déchets vers la Chine a d’abord été perçue comme une opportunité commerciale avant de se transformer en piège géoéconomique pour les pays exportateurs de déchets.

Pékin a su très habilement jouer des contradictions européennes pour faire passer au second plan ses problématiques d’environnement et s’afficher comme un potentiel « chevalier blanc’ du secteur.

A ce propos, l’EPGE n’hésite pas à souligner la pertinence de certain articles rédigés par des étudiants qui ont le mérite d’enrichir le concept de guerre économique.

L’article de Charles de Bisschop de la SIE 23 de l’Ecole de Guerre Economique, La victoire informelle de la Chine dans la fermeture de ses frontières aux déchets extérieurs,nous apporte un éclairage sur la manière dont le rapport de force s’est inversé entre la Chine et l’Europe sur ce sujet sensible.

Etudiant à l’Ecole de Guerre Economique en Stratégie et Intelligence Économique (SIE23), Charles de Bisschop est titulaire d’un master de Relation Internationales (Lyon 3) et d’une licence de Droit et Sciences Politiques (Faculté de droit de l’Université Catholique de Lille). Passé par l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et la Santé Publique – Gendarmerie Nationale), il a rédigé un mémoire sur les liens entre atteintes à l’environnement et stabilité économique, politique et sociale des États d’Union Européenne.

Christian Harbulot

(1) Entretien avec Jaques Piquet, directeur de la Brigade de Contrôle et de Recherche Paris Est en 1992.