La guerre du DHA

Comment le contrôle de la « molécule de l’intelligence » est train de devenir un enjeu de souveraineté nationale.

par Claude Gudin[1]



[1] Claude Gudin, de formation ingénieur et docteur en biologie végétale. Sa carrière scientifique, consacrée aux biotechnologies, l’a mené de l’Institut National de la Recherche Agronomique au Commissariat à l’Energie Atomique en passant par la British Petroleum.

Introduction de Christian Harbulot

La guerre économique dans l’industrie de la santé est un sujet souvent méconnu. L’intérêt de ce secteur d’activité a même été nié au début des années 80 par l’autorité politique du moment.

La démarche de recherche menée au sein du département Intelco/DCI permit d’identifier de manière beaucoup plus précise les opérations de guerre économique menées dans ce secteur. Le coût des investissements dans la recherche de nouvelles molécules et la durée importante de conception d’un médicament. Les opérations d’espionnage menées par des structures extérieures aux laboratoires étaient prises en compte par des groupes industriels particulièrement agressifs qui cherchaient à économiser de l’argent et gagner du temps en traquant les secrets de leurs concurrents. Au cours des années 90, la dimension stratégique de l’industrie de la santé a commencé à être prise en compte par certaines administrations qui détectèrent de nouvelles formes de pratiques offensives qui dépassaient très largement le strict cadre du cœur de métier. L’arrivée de nouveaux entrants indiens et brésiliens, les logiques de délocalisation, l’ouverture du marché asiatique, les nouvelles formes de thérapie ont peu à peu révolutionné le marché mais aussi ont modifié la dimension stratégique des enjeux.

La notion d’encerclement cognitif a vu le jour en partie dans ce secteur- clé qui est au carrefour de trois champs d’action vitaux : l’économie de la santé, l’économie alimentaire, l’environnement.

Les stratégies de conquête ont muté. Il ne s’agit plus seulement de découvrir les secrets de l’adversaire mais aussi la manière de l’encercler normativement, juridiquement, financièrement, socialement. En France, la lecture de la compétition est encore beaucoup trop classique et centrée sur le cœur de métier. Les parties prenantes périphériques à l’économie de la santé sont très démunies pour décrypter les encerclements cognitifs qui sortent du champ de l’application de la loi. La problématique du contrôle de la « molécule de l’intelligence » rentre dans cette catégorie.

La genèse d’une industrie de rupture

Il y a plus de 30 ans, on avait déjà remarqué que les Esquimaux et les Japonais, gros consommateurs de poissons, avaient très peu d’infarctus du myocarde. Différents types d’études ont permis de comprendre le lien entre ces oméga 3 longue chaine et le système cardiovasculaire. En 2013, d’après l’EFSA, les études sur le DHA[1] ont démontré qu’un maintien d’une concentration normale de triglycérides, est en lien direct avec un fonctionnement normal du cerveau et de la vision pour un apport journalier de 250 mg de DHA.

La pêche industrielle mondiale capture les poissons et sépare les huiles de poissons des protéines de poissons qui sont utilisées principalement pour l’alimentation des poissons d’élevage. Les huiles riches en DHA issue de ces pêches, une fois purifiée sont destinées à des industries à plus haute valeur ajoutées telles que la pharmacie ou la cosmétique. Alors que les stocks de poissons s’effondrent et que les scientifiques envisagent une disparition d’une grande partie de la biomasse des océans à l’horizon de 2030, la production du DHA est maintenant possible via les microalgues qui le synthétisent. Bien qu’aujourd’hui la production d’huile de microalgues à l’échelle industrielle reste relativement onéreuse, les microalgues sont l’alternative crédible pour la production industrielle de DHA[2].

Les propriétés du DHA ?

Le DHA est un élément structurel et fonctionnel du cerveau, de toutes les membranes cellulaires et des neurones. Il assure la fluidité des membranes et participe à la transmission de l’influx nerveux. Le DHA s’incorpore dans le système nerveux dès la vie fœtale, à partir du troisième trimestre de grossesse, puis durant les premières années de vie de l’enfant.

Le DHA est aussi l’un des principaux constituants membranaires des cellules de la rétine.

Le cerveau est le chef d’orchestre de nombreuses fonctions cognitives comme le langage, l’apprentissage, la concentration, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements. Pour le maintien de son bon fonctionnement, un acide gras de la famille des oméga 3 est essentiel ; il s’agit du DHA (acide docosahéxaénoïque).

Devant être apporté largement par l’alimentation, il s’insère dans les membranes des cellules neuronales et augmente ainsi la fluidité de ces membranes, ce qui est le gage d’une bonne transmission des informations.

Le DHA est également présent dans l’œil, au niveau de la rétine, où il assure le maintien d’une vision normale. Ces effets bénéfiques sont obtenus par la consommation journalière de 250 mg de DHA que nous puisons en consommant des produits de la mer.

En raison de son rôle membranaire, le DHA est particulièrement essentiel pendant les premiers stades du développement du fœtus. Chez la femme enceinte, la supplémentation en DHA semble prévenir l’accouchement prématuré. Le lait maternel contient du DHA ainsi que de l’acide arachidonique, tous deux essentiels pour le développement du cerveau et des autres organes du nouveau-né. Ainsi sur la base des recommandations journalières de 250 mg par jour des agences de santé, les besoins en DHA à venir rien que pour l’Europe sont estimé à 67 000 tonnes par an.

Le DHA[3] se trouve en grandes quantités dans la chair des poissons et dans leurs graisses de stockage, surtout s’agissant des poissons gras. Il provient de leur alimentation et est donc d’origine des microalgues.

Pour ce qui concerne l’alimentation humaine, il convient toutefois d’être vigilant à l’encontre des poissons d’élevage, car ceux-ci ne contiennent d’oméga-3 qu’en proportion de ceux qui leur ont été inclus dans leur alimentation.

Comment les États Unis ont construit un géant monopolistique de la molécule de l’intelligence ?

Martek Biosciences Corporation développe et vend des produits dérivés des microalgues qu’elle cultive. Son groupe de produits nutritionnels fabrique et vend deux acides gras nutritionnels, l’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide arachidonique (ARA). Martek vend son mélange d’huile breveté DHA et ARA, aux fabricants de préparations laitière pour nourrissons du monde entier. La société vend également son huile de DHA, à l’industrie des suppléments nutritionnels.

En 1985, Martin Marietta Corporation, endettée par une série complexe de mesures anti-OPA, s’est engagée à rationaliser ses opérations. Dans le cadre de sa restructuration, le géant de l’aérospatiale a décidé de fermer son département des biosciences, composé de 25 membres. Ce département avait déjà commencé à rechercher des moyens d’utiliser des microalgues produisant de l’oxygène dans le cadre d’un système de maintien de la vie fermé dans l’espace, conformément à un contrat passé avec la National Aeronautics and Space Administration. Au lieu d’arrêter les opérations, Richard J. Radmer, responsable du département biosciences de Martin Marietta, et ses collègues, David Kyle et Paul Behrens, ont passé un contrat de sous-traitance avec leur ancien employeur leur permettant de poursuivre leurs recherches. Martin a prêté à Radmer, Kyle et Behrens la plupart des équipements dont ils avaient besoin pour exploiter la nouvelle entreprise dérivée, en échange d’environ 7% de son stock. Radmer, Kyle et Behrens sont incorporés sous le nom de Martek Biosciences Corporation. Ils ont rassemblé 25 000 dollars pour financer Martek et se sont installés dans un nouveau laboratoire.

. En 1986, Suburban Capital Corp a avancé 750 000 dollars à Martek en contrepartie d’une participation de 35% dans la société. La société a également reçu son premier contrat commercial en 1986 pour aider à développer des œufs à faible taux de cholestérol. (En étudiant la production des microalgues par les molécules de graisse, la société cherchait à contrôler la production de cholestérol chez les poulets.) À l’époque, Martek tirait une partie de ses revenus de subventions de recherche octroyées par diverses agences dans le cadre du programme de recherche innovante sur les petites entreprises. Les bailleurs de fonds comprenaient la National Sciences Foundation, les National Institutes of Health et le Department of Energy.

. En 1993, Martek a lancé son offre publique initiale au milieu d’un marché sceptique quant à son avenir. Les investisseurs étaient méfiants. La société de biotechnologie a consacré environ dix ans, 200 millions de dollars, à la recherche et au développement d’un nouveau produit sans garantie de succès commercial ou réel. Dans un article du Baltimore Business Journal publié en 1994, le directeur financier de la société Martek n’était pas une société pharmaceutique classique car ses produits étaient beaucoup plus proches du marché que d’autres produits de ce secteur. »

La montée en puissance de la firme américaine

À la fin de 1994, Martek a lancé un autre produit. Formulaid, sa préparation pour nourrissons de faible poids à la naissance, a commencé à se vendre en Europe. La préparation comprend deux composants connus du lait maternel – le DHA, l’acide docosahexaénoïque et l’ARA, l’acide arachidonique. Dans les années 80 et au début des années 90, des études avaient commencé à suggérer que les taux de DHA et d’ARA dans le cerveau des bébés nourris au sein étaient plus élevés que ceux de leurs homologues nourris au lait maternisé et, par conséquent, ces taux étaient plus élevés dans leurs cerveaux et ces enfants présentaient une meilleure acuité visuelle.

Martek avait identifié une espèce de microalgue riche en DHA et un champignon riche en ARA et mis au point une méthode d’extraction des deux acides gras. Étant une source de DHA non animale, il ne contient pas les toxines ni les polluants présents dans les acides gras d’origine animale.

Une autre vente d’actions à des investisseurs institutionnels en 1999 a rapporté un financement supplémentaire de 13,5 millions de dollars à Martek et, en 2000, environ 60 pays avaient approuvé l’utilisation de ses huiles dans les préparations pour nourrissons. Martek avait également des accords de licence en suspens avec Wyeth-Ayerst Pharmaceuticals Inc., Mead Johnson & Co. et Royal Numico. Lorsque Abbott Laboratories a signé un accord de licence mondial avec Martek en avril 2000, Martek a pu accéder à 60% du marché mondial des préparations pour nourrissons. Ses revenus ont atteint 9,7 millions de dollars en 2000, soit une augmentation de 58% par rapport aux chiffres de 1999.

Wal-Mart a lancé sa gamme de préparations pour nourrissons avec étiquette enrichie de DHA, Parent’s Choice, en 2003, date à laquelle Martek avait des licenciés dans plus de 60 pays. Les études ont continué de fournir des preuves des avantages du DHA et de l’ARA, en contribuant à une QI plus élevée. Cela été vérifié notamment dans les scores obtenus pour les enfants de quatre ans dont l’alimentation a été complétée par les acides gras après la naissance, tandis que les femmes qui suivent un régime pendant la grossesse ont une durée de gestation légèrement plus longue. Dans un ultime coup de marketing, Martek a signé une licence mondiale avec Nestlé, la seule des plus grandes entreprises internationales de préparations pour nourrissons avec laquelle il n’ait pas encore signé d’accord.

Avec 600 employés, 5 établissement principaux, Martek passaient de 9,7 millions de dollars en 2000 à 450 millions de dollars en 2010, et présentait 700 brevets (répartis en 120 familles) autour de sa technologie de production du DHA

La création d’un monopole mondial

De son côté, la société Lonza démarre ses activités dans le domaine des biotechnologies à

 partir de 1980 et s’intéresse rapidement au DHA. En 2006, elle réalise une série de transactions stratégiques visant à faire de la société l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’ingrédients pharmaceutiques actifs, de produits biopharmaceutiques et de produits de recherche destinés aux industries pharmaceutique, de la santé et des sciences de la vie.

La société Lonza assied sa présence dans le domaine des produits pour la nutrition avec le rachat en 2006 de l’activité DHA (acide docosahexaénoïque) de Nutrinova, filiale de Celanese, pour un montant non révélé. Cette cession va permettre à Nutrinova de se recentrer sur ses trois principaux métiers, à savoir la production d’édulcorants, de conservateurs pour aliments (sorbate de potassium) et de fibres alimentaires. De son côté, Lonza renforce avec le DHA son portefeuille de produits destinés à la nutrition. Dans ce secteur, Lonza produit principalement la L-carnitine et la niacine. Le DHA est l’un des trois principaux acides gras poly-insaturés de la famille des oméga-3, avec l’acide a-linolénique (ALA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA). Lonza récupère du même coup la technologie de production de DHA de Nutrinova, qui fait appel à la fermentation d’une micro-algue, alors que la majeure partie du DHA actuellement commercialisé est extrait d’huiles de poissons. Lonza soutient l’intérêt de ce procédé, en termes de qualités organoleptiques (absence de goûts et d’odeurs parasites), ainsi qu’en termes d’acceptabilité par les consommateurs végétaliens. Surtout, elle permet d’éviter le risque de contamination des acides gras par des contaminants environnementaux pouvant être accumulés par les poissons, tels que les PCB (polychlorobiphényls), les dioxines ou certains résidus de pesticides.

Toutefois le concurrent de Nutrinova dans la synthèse de DHA par fermentation de microalgues est la compagnie américaine Martek, avec laquelle Nutrinova est en procès en Allemagne. Martek avais déjà écarté en Europe Aventis et Nagase en remportant un procès similaire en août 2006

Martek, qui estime que Nutrinova enfreint certains de ses brevets, a déjà remporté un procès similaire en Europe contre Aventis et Nagase en août dernier. Malgré les désavantages des oméga-3 issus d’huiles de poissons, qui pèsent notamment sur leur perception par le grand public, cette filière reste celle dont les perspectives commerciales sont les plus prometteuses, en comparaison des deux autres sources que sont les huiles d’algues ou de lin, selon le cabinet de conseil Frost & Sullivan. Ce dernier estime que la production d’oméga-3 issus d’algues souffre de coûts de production trop élevés. Mais Martek et Nutrinova soutiennent que leurs technologies permettent de pallier ce défaut. Notamment pour les applications à haute valeur ajoutée. Car au-delà des compléments nutritionnels, l’utilisation du DHA devrait pénétrer le secteur pharmaceutique. Pronova Biocare, l’un des principaux producteurs d’oméga-3, commercialise déjà un médicament à base d’EPA et de DHA (de poissons), Omacor, pour le traitement de l’hypercholestérolémie. Il est distribué par Reliant Pharmaceuticals aux États-Unis, et Pronova vient de s’associer à Takeda pour sa mise sur le marché au Japon. Ce produit est le seul médicament à base d’oméga-3 à avoir été homologué par la FDA.

Après avoir écarté Aventis et Nagase, Martek à pour objectif de neutraliser Nutrinova. Le procès qui s’est déroulé dans l’Etat du Delaware a couté plus de 100 millions de USD à la société Martek. Le 3 septembre 2009, la Cour d’appel du circuit fédéral a confirmé le verdict du jury rendu par le tribunal américain du district de Delaware selon lequel les brevets de Martek étaient valides et enfreints.

La société Lonza a perdu devant la justice américaine, et se trouve dans l’obligation de transformer ses activités pour survivre et de revendre les produits Martek.

En 2012, juste après le rachat de Martek par DSM, DSM acquiert Ocean Nutrition Canada et devient le leader mondial des oméga-3 marins.

DSM vient compléter sa gamme avec cette fois-ci des oméga-3 issus d’huile de poisson et par la même élimine son dernier conçurent producteur d’huile de microalgues. En début d’année 2014, Patheon et une partie des activités DSM fusionnent, dans une transaction d’une valeur de 2,6 milliards de dollars1

La finalité d’un monopole mondial de la molécule de l’intelligence repose sur deux raisons, la communauté scientifique est convaincue que sans compléments alimentaires, l’apport en DHA se paupérisera en raison de la trop grosse proportion du poisson d’élevage dans nos assiettes nourris aux farines de poissons et non aux microalgues comme le poisson de pèche. Et nous avons évoqués plus haut que la population mondiale a besoin de 250mg de DHA en apport quotidien : ramené à 7 milliards de personnes cela représente un marché qui mérite de se battre. La deuxième raison se résume en 2 chiffres : quelques € dépensés pour produire 1kg d’huile de DHA qui se vend sur le marché à 100€ le kg.

Fermentalg, le petit village gaulois qui n’a pas résisté longtemps

 « Les procèdes se basent sur des systèmes de culture hétérotrophes. L’implication de la lumière dans les procèdes de culture Martek n’est pas revendiquée ». Telle est la conclusion de la société Aventum, spécialiste de la stratégie en protection industrielle afin de valider les brevets obtenus par le Professeur Pierre Calleja pour la société Fermentalg.

Pierre Calleja[4], ce spécialiste de la culture des algues et des microalgues, est arrivé à placer sa société hors d’atteinte des 120 brevets mondiaux de la société Martek et de ses avocats.

Plus d’un millions d’€ ont été dépensés afin de créer un comité de gestion stratégique des brevets comme peu de sociétés s’en sont dotés. Mais la capitulation de la société MARTEK était à ce prix-là. L’étude systématique des tous les brevets concernant la culture des microalgues, les moyens d’extraction et purification de l’huile riche en DHA ont permis de placer Fermentalg hors d’atteinte du leader américain Martek qui en 2015 invite en Californie le Dr Pierre Calleja à « discuter » de ses brevets, reconnaissant qu’il n’avait jamais imaginé que l’on puisse passer par la Mixotropie, et que lui puisse développer une telle ingéniosité biotechnique brevetée.

Malheureusement, après l’éviction de son fondateur visionnaire, Fermentalg est devenue une cible plus accessible pour son tenace adversaire américain.

Martek développa alors une nouvelle tactique pour neutraliser FERMENTALG :

Acte1 : passer une commande de 100 tonnes d’huile de DHA dans un accord exclusif, afin de neutraliser temporairement sa capacité à fournir à qui que ce soit d’autres leur huile de DHA.

Acte 2 : déclencher un audit sur la base d’inspection d’un fournisseur, pour accéder à tous les secrets de la recette mise au point par Pierre Calleja- et mettre en doute la qualité des résultats obtenus en reprochant notamment « l’odeur de l’huile incompatible avec les critères du marché ».

A l’instar du récent cas Alstom où la France a perdu une souveraineté mondiale sur le nucléaire et une souveraineté nationale sur la maintenance de tous nos bâtiments de marine nationale propulsé au nucléaire, au profit de GE, allons-nous perdre aussi la guerre de la molécule de l’intelligence.


[1] Le DHA (acide docosahexaénoïque) est très difficilement synthétisé dans notre organisme avec de faibles rendements. Or, le cerveau contient 60 % d’acides gras dont 14 % sont des oméga 3. 97 % des oméga 3 contenus dans le cerveau sont du DHA. Dans la rétine 93 % des oméga 3 sont du DHA.

L’acide docosahexaénoïque ou DHA est un acide gras polyinsaturé oméga-3 de formule C₂₂H₃₂O₂. Les microorganismes marins qui, eux seuls sont capables de le produite sur terre, sont le point de départ de l’ensemble de la chaîne alimentaire marine.

[2] L’huile de la microalgue Schizochytrium produit par la société américaine Martek est déjà utilisée pour son DHA par des groupes agro-alimentaires.

[3] Teneurs en DHA des trois classes de poissons et fruits de mer : gras, mi-gras et maigres :

  • Hareng, saumon sauvage, sardine et maquereau : 900 à 1 500 mg/100 g.
  • Lieu, flétan, thon, bar : 250 à 500 mg/100 g.
  • Huître, crabe, églefin, palourde, coquille St Jacques, crevette, cabillaud, moule : 100 à 200 mg/100 g.

[4]Lauréat du Prix Pierre Potier pour avoir développé et breveté le procédé biotechnologique de production des microalgues dit de Mixotrophie.