par Mohamed Gareche
Juriste en droit international public et de l’Union européenne, analyste en relations internationales, consultant en intelligence économique à échelon international.
La mondialisation révèle que les pouvoirs qui gouvernent le monde sont désoccidentalisés et que les marges de manœuvre d’écriture de l’Histoire mondiale appartiennent aussi à d’autres pays non occidentaux. Nous sommes dans un monde où le maitre mot est l’interdépendance des acteurs. Ceci implique la reconnaissance de la différence.
Face aux différents acteurs privés et publics qui veulent s’affirmer, la France ne doit plus se positionner comme un pays qui parle à tout le monde, mais comme une nation qui comprend mieux le fonctionnement de chacun pour reconstruire une nouvelle forme d’influence sur le monde.
Pour mettre en œuvre cette nouvelle approche de la diplomatie, il faut avoir une administration capable de modifier ses anciens logiciels, avoir une meilleure gestion des ressources humaines.
A titre d’exemple, il est coutumier d’opérer une rotation des ambassadeurs de France à l’étranger tous les trois à quatre ans. Si un ambassadeur français a réussi à développer des liens et des réseaux importants dans un pays au bout de deux ans de travail acharné, pourquoi le changer de poste un à deux ans plus tard. En Russie en 18 ans, nous avons changé six fois d’ambassadeurs quand sur la même période, seul trois ambassadeurs russes ont occupé ce poste à Paris afin de développer leurs rayonnements et les activités afférentes…
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