Les rapports sur le désordre économique

Noyade, Océan, D'Urgence, De Sécurité, L'Eau, Mer

Par Christian Harbulot

La Deutsche Bank a osé lancé un pavé dans la mare en soulignant la sortie possible d’une globalisation structurante de l’économie mondiale. Les milieux économiques n’aiment pas croiser les grilles de lecture. La priorité du marché l’emporte sur tous les autres éléments d’analyse qui sont souvent relégués au rang des anecdotes ou des faits divers. Ce réflexe pavlovien court-termiste est particulièrement dangereux. Il conforte la cécité sur deux aspects majeurs du monde d’aujourd’hui :

. La gestion de la planète (avec en perspective la pénurie de certaines ressources et les risques liés à l’évolution du climat).

. Le cynisme des intérêts publics et privés de puissance, qui privilégient leur vision du monde aux dépens des réalités qui les entourent..

Comme nous l’a précisé Ali Laïdi en réunion EPGE, la semaine dernière, l’OCDE a aussi sorti un rapport au titre moins provocateur mais qui va aussi dans ce sens.

Ces signaux d’alerte ne sont pas insignifiants. Ils impliquent une remise en cause de nos modes de pensée. Le monde académique qui travaille en temps différé ne se précipite pas pour aller dans ce sens. Le patronat se réfugie dans la gestion des affaires courantes. Le politique se caractérise par son absence totale de vision stratégique.